Fermer la fenêtre
Votre IP : 209.237.238.233
Article paru sur le site NephroHUS
http://nephrohus.org le 6 octobre 2000


Néphropathie diabétique : Traitement antihypertenseur dans la ND2

Première publication : janvier 2000
Mise en ligne :
6 octobre 2000

par

OBJECTIFS

-  Connaître les indications du traitement antihypertenseur dans le néphropathie du diabète de type 2
-  Définir la cible tensionnelle
-  Rationaliser le choix des antihypertenseurs



L’hypertension artérielle est fréquemment associée au diabète. Dans le diabète de type 2, l’hypertension artérielle précède fréquemment, parfois de plusieurs années, la survenue du diabète et ses liens avec la néphropathie sont moins univoques. Dans ce cas, l’hypertension artérielle constitue essentielement un facteur de progression d’insuffisance rénale et de surmortalité cardiovasculaire. L’évolution de la néphropathie du diabète de type 1 est relativement bien caractérisée par des études longitudinales et les différents stades en sont bien décrits même s’ils sont parfois un peu simplificateurs. Des observations semi-transversales chez certaines populations particulières de diabète de type 2 (indiens Pima) suggèrent que l’évolution de la néphropathie du diabète de type 2 est assez similaire à celle de type 1.
Pour ces deux formes de diabète, la survenue d’une atteinte rénale constitue un marqueur de surmorbidité et de surmortalité cardiovasculaire. Dans le diabète de type 2, la relation est moins clairement établie car la microalbuminurie peut précéder le diabète et un nombre moins important de diabétiques de type 2 microalbuminuriques évolue par la suite vers la néphropathie diabétique avérée. Une des explications est en peut-être la mortalité cardiovasculaire considérable et précoce ne laissant guère le temps à l’évolution de la néphropathie diabétique. Un argument en faveur de cette hypothèse est la valeur prédictive majeure de la microalbuminurie sur la morbidité-mortalité cardiovasculaire dans ce groupe de patients.

D’une façon générale, l’objectif d’un traitement antihypertenseur dans ces populations consiste d’une part à prévenir ou à ralentir l’évolution de la maladie rénale mais aussi d’autre part à prévenir les complications et la morbidité-mortalité cardiovasculaire. Schématiquement, trois situations de prévention peuvent être distinguées au cours des diabètes :

  1. La prévention primaire est la prévention de la survenue d’une néphropathie diabétique chez des sujets diabétiques hypertendus. Le traitement de l’hypertension dans ce cas est destiné à prévenir les complications cardiovasculaires et peut-être déjà à ce stade, la survenue d’une néphropathie.
  2. La prévention secondaire, précoce et tardive : dans le diabète de type 1, il s’agit du traitement de la microalbuminurie pour prévenir le passage à la néphropathie diabétique avérée. Au stade de néphropathie avérée, le traitement antihypertenseur vise à prévenir la progression de l’atteinte rénale vers l’insuffisance rénale terminale.
  3. La prévention tertiaire est la prévention des complications et de la mortalité cardiovasculaire chez les malades diabétiques, en dialyse et/ou transplantation rénale. Chez les malades transplantés, on pourrait également envisager que le traitement antihypertenseur prévient la progression d’une récidive de la néphropathie diabétiques sur le greffon.


Globalement, les éléments suivants doivent être discutés concernant le traitement antihypertenseur :



Pour tous ces éléments, il est important de pouvoir préciser le niveau de preuve des recommandations :