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OBJECTIFS
  • Reconnaitre les principaux éléments caractérisant la classification des maladies rénales
  • Savoir les bases sémiologiques des principaux syndromes anatomo-cliniques rénaux

 
NephroHUS Online PLAN DU CHAPITRE

La classification des maladies rénales repose sur des bases en partie arbitraires. Cette classification peut se faire par exemple selon le caractère primitif ou secondaire de latteinte rénale.
En pratique cependant cette classification repose sur deux éléments principaux :
  • dune part la vitesse dévolution de linsuffisance rénale lorsque celle-ci existe
  • dautre part lassociation des différents éléments sémiologiques en tableaux anatomo-cliniques relativement spécifiques.


La vitesse dévolution de linsuffisance rénale permet de différentier :

  1. linsuffisance rénale aiguë, lorsque linsuffisance rénale évolue en quelques heures à quelques jours,
  2. linsuffisance rénale rapidement progressive lorsque linsuffisance rénale évolue en quelques jours à quelques semaines et
  3. linsuffisance rénale chronique lorsque lévolution se fait sur un mode plus lent en quelques mois à quelques années.


Les principaux éléments sémiologiques sont la présence ou non dune hypertension artérielle, doedèmes ou dun syndrome urinaire : protéinurie ou anomalie du sédiment urinaire, hématurie, cylindres hématiques, leucocyturie.

Schématiquement les principaux syndromes néphrologiques sont au nombre de 4 :

  1. le syndrome de néphropathie vasculaire est caractérisé par une hypertension artérielle au premier plan, un syndrome urinaire pauvre ou absent et une insuffisance rénale souvent sévère et rapidement progressive. Le diagnostic de ces néphropathies vasculaires repose essentiellement sur limagerie artérielle et/ou la biopsie rénale.
  2. Le syndrome de néphropathie glomérulaire est plus variable dans sa présentation. La protéinurie est généralement au premier plan, des oedèmes sont possibles en fonction de limportance de la protéinurie (syndrome néphrotique). Lhypertension artérielle est fréquente. Linsuffisance rénale est également fréquente mais sa progression est variable selon le type de latteinte glomérulaire. Le diagnostic repose quasi-exclusivement sur lanalyse histologique du tissu rénal obtenu par biopsie rénale percutanée.
  3. Le syndrome de néphropathie tubulaire se résume en pratique à la nécrose tubulaire aiguë, première cause dinsuffisance rénale aiguë organique. Linsuffisance rénale aiguë est au premier plan, le syndrome urinaire est généralement absent et lhypotension fréquente. Le diagnostic repose sur le contexte évocateur complété dans certains cas par une biopsie rénale. Exceptionnellement, une tubulopathie peut se manifester sous la forme d'une dysfonction tubulaire proximale (syndrome de Fanconi) ou distale soit héréditaire sois acquise.

  4. Le syndrome de néphropathie interstitielle est caractérisé par une présentation insidieuse avec un syndrome urinaire modéré parfois limité à une leucocyturie. Lhypertension artérielle y est moins fréquente que dans les syndromes glomérulaires ou vasculaires. Lhypertension est le plus souvent tardive concomitante de linsuffisance rénale avancée. Linsuffisance rénale évolue lentement sur plusieurs années ou dizaines dannées. Le diagnostic repose souvent sur limagerie rénale (urographie intra-veineuse, scanner) et dans certains cas sur la biopsie rénale.
    Les atteintes kystiques du rein évoluant vers linsuffisance rénale sont souvent rattachées à des néphropathies interstitielles en raison des lésions interstitielles périkystiques.


Le schéma suivant représente les différents sites datteinte des structures du rein.

voir la figure "Classification des maladies selon la structure rénale atteinte prédominante.

Pr T. Hannedouche


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Mise-à-jour  Ven 5 mai 2000

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